
Inès est une bd noir et blanc sortie en 2009. Elle expose un huit clôt se déroulant dans un appartement d’un quartier sans histoire. Sous ce titre énigmatique se cache un thème est fort puisque les auteurs ont décidé de parler, dans ce one shot, d’un sujet grave de la société : la violence conjugale !
A la lecture de ce tome, le sentiment de malaise est présent dès les premières pages. Le livre s’ouvre sur les voisins du couple en question entendant par la cloison des cris et du bruit... Que vont-il faire ? Rien bien entendu… La société est maintenant faite comme cela… Des personnes âgées peuvent décéder dans leurs appartements et on les découvre seulement 3 ans plus tard. On est dans un monde d’individualisme. Bref passons.
Ensuite, l’histoire nous transpose dans l’appartement « du drame » et rien ne nous est épargné. Cris, violence tant psychologique que physique. Le sujet est tellement oppressant et la narration tellement forte qu’on est obligé de lire ce roman graphique d’une traite. On le referme avec un sentiment de malaise, le souffle coupé.
Pour ce qui est des émotions, ce livre nous en fourni. Il permet de nous questionner notamment sur le fait de la non assistance en personne en danger… Le trait sec et le noir et blanc apporte l’ambiance nécessaire à l’histoire. Je ne peux que regretter une chose : la psychologie de l’assaillant n’est que très peu exprimée. Le mari est tout le long de l’album une personne froide, sans une once d’humanité. Il n’a aucun remord… Est-ce vrai dans la majorité des cas ? Je ne le saurais jamais mais j’aurais aimé lire une histoire avec un mari ayant une psychologie plus nuancée malgré l’atrocité de ses actes.
Inès est à lire, L’interview de ses auteurs que j’ai trouvé sur le net est là pour vous faire franchir le pas :
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